vendredi 6 novembre 2015

Entrevue avec le Dr Mark S. Freedman


Dr Mark S. Freedman, neurologue et directeur de la clinique de SP d'Ottawa

Dr Freedman, et Nadine
L’Ectrims a été un événement très intense avec15 000 présentations magistrales et par affiche, et plus de 9000 et peut-être même 10 000 participants. Il s’agit probablement du plus gros congrès à ce jour sur la SP.
Plusieurs aspects de la SP y ont été abordés : pathologie, immunologie, modèle de SP, IRM, biomarqueurs, nouveaux traitements. C’est toujours excitant d’en apprendre plus sur les traitements potentiels. J’ai été particulièrement intéressé par les études sur le potentiel thérapeutique des lymphocytes B, il y a eu des rapports sur trois études majeures, ce qui est exceptionnel.  
L’ocrélizumab a également donné de bons résultats pour la forme cyclique comparé à l’interferon et a également donné de bons résultats dans la forme progressive primaire. Le traitement pourrait aussi potentiellement fonctionner chez certaines personnes qui ont une forme progressive secondaire. Ça pourrait dépendre notamment du niveau d’activité de la maladie, nous n’avons pas encore toutes les réponses.
Une autre étude intéressante venait d’un groupe de France qui avait étudié la prise de hautes doses de vitamine B7 (biotines). L'étude portait sur les formes progressive primaire et secondaire et a démontré une amélioration, notamment de l’EDSS et de la vitesse de marche. On a rarement parlé d’un traitement qui permet une récupération. Cette étude est surprenante.
Je  travaille actuellement sur une étude sur les cellules souches. Il y a une mauvaise compréhension de ce que sont les cellules souches. Certaines personnes ont voyagé à travers le monde pour recevoir des traitements qu’elles croyaient être des cellules souches ,mais nous ne savons pas de quoi il s’agissait exactement.

Notre étude fait partie d’un essai clinique international qui porte plus précisément sur les cellules souches mésenchymateuses (CSM). Plusieurs personnes en Europe ont été recrutées et nous sommes heureux de donner l’opportunité à des Canadiens de s’y joindre. Les CSM sont présentes dans de nombreuses parties de l’organisme, notamment la moelle osseuse, la peau et les graisses. Il a été démontré que les CSM entravent l’inflammation et participent à la réparation des tissus nerveux, ce qui en fait des candidats intéressants pour le traitement de la SP. Nous souhaitons que ce traitement ait un impact sur la progression de la maladie mais aussi qu’il permette une certaine récupération.
L’étude se déroulera à deux endroits au Canada et recrutera 20 participants à Ottawa et 20 à Winnipeg. Elle comporte des critères autant pour les formes progressives que pour la forme cyclique.

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