mercredi 8 juin 2016

Entrevue à distance avec Sandra Magalhaes

Pouvez-vous nous expliquer votre recherche sur l’exposition au soleil pendant l’enfance et le risque de développer la SP? Quelles sont les implications pour les personnes atteintes de SP?
L’exposition au soleil pourrait être un facteur de risque potentiel dans le développement de la SP. Les études suggèrent que les personnes qui ont été exposées au soleil à des niveaux plus bas ont un risque supérieur de développer la SP. Ma recherche sur l’exposition au soleil a pour but d’examiner, de façon plus approfondie, la relation entre le soleil et la SP. J’utilise des méthodes de statistiques plus complexes que celles utilisées précédemment. Ces méthodes peuvent vraiment aider à mettre en évidence les mécanismes de cette association. Mes travaux préliminaires démontrent, en effet, que l’association semble être plus complexe que dans les recherches précédentes. Le but est de mieux comprendre ce qui se passe exactement et de tenter de comprendre la façon dont l’exposition au soleil peut affecter le risque de développer la SP.

Quelles sont vos motivations à poursuivre votre recherche?
La recherche est très amusante! Cela implique beaucoup de travail et beaucoup de réflexion. Cependant, cela vient avec beaucoup de discussions qui sont nécessaires pour résoudre des problèmes spécifiques. En recherche épidémiologique, nous étudions les comportements des gens et comment ils sont en relation avec leur santé. Donc, un laboratoire épidémiologique est le « vrai monde » et je suis sûre que vous pouvez vous imaginez que ce type de laboratoire peut être très désordonné. Pour la SP, nous n’avons pas encore un factor de risque qui est très associé à la SP comme le tabac l’est pour le cancer des poumons. L’épidémiologie de la SP est très intéressante et nous avons beaucoup de questions à répondre. Cependant, je pense que nous pouvons donner aux gens de bons conseils sur les choses qu’ils peuvent faire afin de réduire les risques d’avoir la SP. Nous serons peut-être en mesure de réduire le nombre de personnes qui développeront la SP ou de la prévenir. C’est vraiment ce qui me motive à poursuivre ma recherche en épidémiologie de la SP.

À votre avis, quelles sont les réponses que les chercheurs pourront donner dans les prochaines années?
Il y a beaucoup de recherches épidémiologiques intéressantes qui sont faites présentement par des épidémiologistes qui sont bien formés. Je pense que nous sommes sur la bonne voie pour identifier les facteurs qui prédisposent les gens à développer la SP. Ma recherche se consacre aussi à identifier les facteurs de risque en SP pédiatrique. En ce moment, seulement quelques recherches ont exploré les facteurs de risque chez les enfants. Au cours des prochaines années, je suis confiante que nous aurons beaucoup d’informations. Une première étape à laquelle je me consacre, est de confirmer si les facteurs de risques qui sont suggérés pour les adultes sont les mêmes que ceux pour les enfants. Ces connaissances seront utiles en épidémiologie de la SP pour les enfants étant donné qu’ils sont plus jeunes et donc ont été moins exposé à toutes sortes de chose que les adultes.


 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire