jeudi 12 décembre 2013

Réadaptation et prise en charge des symptômes

Le bloc de conférences sur la réadaptation et la prise en charge des symptômes a débuté par une présentation du Dr Alan Thompson de la Faculté des sciences du cerveau à l’Université Collège de Londres. Il a posé d’emblée la question suivante : A-t-on fait des progrès dans la prise en charge des symptômes? Il y a eu, selon le Dr Thompson, des études encourageantes et des approches intéressantes dernièrement.

Il peut être difficile de mesurer l’efficacité des traitements contre certains symptômes. Pour y arriver, il faut utiliser notamment des échelles de mesures de la qualité de vie et des échelles de mesure objective comme par exemple une échelle de mesure de la marche.

L’optimisation de la qualité de vie est une priorité pour les professionnels de la santé et pour les personnes ayant la SP. Il vaut donc la peine que l’on investisse temps et ressources pour mieux traiter les symptômes car on a besoin d’outils pour améliorer la qualité de vie. D’autant plus que certains symptômes sont très fréquents chez les personnes qui ont la SP :

  • Fatigue (86 %)
  • Anxiété et dépression (75 %)
  • Perte d’équilibre (73 %)
  • Faiblesse dans les muscles (69 %)

  • Etc. (Ces données varient selon les sources, mais la fatigue est toujours ou presque toujours en tête de liste).

    Le conférencier a fait un survol des symptômes faisant actuellement l’objet d’étude. On sait que lorsque la maladie mène à l’inactivité physique, d’autres problèmes peuvent apparaître, notamment la faiblesse dans les muscles. Plusieurs études ont démontré qu’un entraînement adapté ciblant l’augmentation de la résistance et de l’endurance donne de bons résultats chez les personnes qui ont la SP. On a en effet remarqué que l’activité physique peut permettre d’améliorer non seulement la capacité à marcher mais aussi la cognition.

    Le conférencier a ensuite parlé de la fampridine qui est une molécule intéressante car elle vise un symptôme fréquent de la SP : les troubles de la mobilité. Lors des études, on a observé une augmentation de 25 % de la vitesse de marche et un accroissement de la force des jambes chez 35 % des personnes qui prenaient la substance active. Ce traitement est présentement à l’étude pour voir s’il pourrait avoir un effet sur d’autres symptômes de la SP.

    Le Dr Thompson a ensuite abordé la prise en charge de la spasticité qui se définit comme un accroissement du tonus musculaire. Ce symptôme serait probablement attribuable à une tentative du système nerveux central de compenser pour la faiblesse musculaire. Il est important de prendre ce symptôme en charge afin de maximiser la mobilité et la qualité de vie.



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