mercredi 8 juin 2016

Ce n'est qu'un au revoir!

Sept vidéos et une dizaine d'entrevues écrites plus tard, je laisse le blogue au repos jusqu'au prochain rassemblement de matière grise!

C'est très important pour moi de rencontrer les chercheurs à l'occasion et d'avoir une idée générale de leurs travaux. La communauté SP est composée des bénévoles, personnes ayant la SP, employés, administrateurs, donateurs, participants aux événements, chercheurs, neurologues, proches aidants, membres de la Société de la SP, infirmières SP, etc. Afin de continuer à faire bouger les choses, il faut pouvoir mesurer nos progrès notamment dans le domaine de recherche.

Je termine ce blogue avec une motivation décuplée par la passion contagieuse des personnes que j'ai rencontrées hier.

À surveiller : le prochain Sommet québécois sur la sclérose en plaques, à Boucherville en avril 2017. Toute une journée de conférences données par des chercheurs d'ici dont la réputation n'est plus à faire.

À bientôt, j'espère!

Dernière rencontre de la journée - Marc Charabati et Elizabeth Gowing

La journée s'est bien terminée par une rencontre informelle avec Marc Charabati, candidat au doctorat en neuroscience, et Elizabeth Gowing, étudiante au doctorat (tous deux au Laboratoire du Dr Prat).

Elizabeth était la présidente du comité des étudiants responsable de la programmation du Symposium et Marc était l'un des organisateurs des conférences. Selon eux, il y a beaucoup à apprendre sur les interactions entre le système immunitaire et le système nerveux central. Ce genre d'événement regroupe des chercheurs qui travaillent sur différentes maladies. Ces rencontres favorisent la collaboration et permettent d'avoir des points de vue de collègues sur son propre travail. Tous les résultats des études sur des maladies neurologiques peuvent être importants pour nos propres travaux de recherche sur la SP. La synergie est très importante, les scientifiques ne travaillent pas tout seul dans leur labo. Selon Marc, il est impossible de faire ce type de travail tout seul. La plupart du temps, on retrouve des équipes de cinq personnes qui travaillent sur le même projet.

Elizabeth et Marc ont adoré les deux présentateurs principaux (Dre Staci Bilbo, Duke University et Barry McColl, PhD, University of Edinburg). Ils sont très jeunes, ils sont en début de carrière et ils sont brillants. Nous avons discuté avec eux et ils ont donné de bons conseils. Ce symposium est pour et par les jeunes chercheurs pour les amener plus loin.

La collaboration pour accélérer le rythme des découvertes!

Il y a une collaboration exceptionnelle entre les chercheurs et les cliniciens et entre les centres de recherche au Québec. C'est la clé pour accélérer le rythme des découvertes. Cette proximité accélère le passage de la recherche fondamentale vers les essais cliniques. Dans d'autres pays, les centres de recherche sont souvent éloignés les uns des autres, tant au sens propre que figuré.

Marc et Elizabeth ont très hâte de voir les découvertes en lien avec les formes progressives, ils s'attendent à ce que ce soit exponentiel. La SP est une maladie hétérogène, mais les connaissances s'accumulent. Il est maintenant plus clair que le système immunitaire joue un grand rôle également dans les formes progressives.

Marc mentionne qu'il aime parler de ses travaux avec les personnes qui ont la SP. De son côté, Elizabeth est très motivée à faire avancer les choses car sa mère à la SP. Elle comprend la réalité des personnes aux prises avec cette maladie.



Qu’est-ce qu’une greffe de cellules souches hématopoïétiques autologues?

C’est un traitement expérimental qui consiste à récolter les cellules immunitaires d’une personne, de les rééduquer en laboratoire pour ensuite les réinjecter chez cette même personne.

C’est une façon de « redémarrer » un système immunitaire pour lui faire oublier un bogue.

Particulièrement dans la SP, c’est une stratégie pour faire oublier au système immunitaire de s’attaquer au soi. C’est un traitement expérimental qui vient avec beaucoup de risques et qui est encore seulement à l’étude chez les personnes ayant une SP avec un pronostic défavorable, très active, qui présentent une forte invalidité et qui ne répondent pas aux autres traitements.

Un rôle potentiel des neurotransmetteurs dans la SP

Julia Nantes nous a présenté ses travaux qui portent sur le cerveau des personnes vivant avec la SP. Elle utilise différentes technologies d’imagerie afin de quantifier la présence de neurotransmetteurs (molécules servant à la communication entre les neurones) dans les lésions. En comparant avec des cerveaux de personnes qui n'ont pas la SP, elle a montré que les niveaux de neurotransmetteurs étaient altérés aux endroits où il y avait moins de myéline. Cette altération en neurotransmetteurs pourrait être une cause spécifique des symptômes cliniques de la SP. 

Entrevue à distance avec Sandra Magalhaes

Pouvez-vous nous expliquer votre recherche sur l’exposition au soleil pendant l’enfance et le risque de développer la SP? Quelles sont les implications pour les personnes atteintes de SP?
L’exposition au soleil pourrait être un facteur de risque potentiel dans le développement de la SP. Les études suggèrent que les personnes qui ont été exposées au soleil à des niveaux plus bas ont un risque supérieur de développer la SP. Ma recherche sur l’exposition au soleil a pour but d’examiner, de façon plus approfondie, la relation entre le soleil et la SP. J’utilise des méthodes de statistiques plus complexes que celles utilisées précédemment. Ces méthodes peuvent vraiment aider à mettre en évidence les mécanismes de cette association. Mes travaux préliminaires démontrent, en effet, que l’association semble être plus complexe que dans les recherches précédentes. Le but est de mieux comprendre ce qui se passe exactement et de tenter de comprendre la façon dont l’exposition au soleil peut affecter le risque de développer la SP.

Quelles sont vos motivations à poursuivre votre recherche?
La recherche est très amusante! Cela implique beaucoup de travail et beaucoup de réflexion. Cependant, cela vient avec beaucoup de discussions qui sont nécessaires pour résoudre des problèmes spécifiques. En recherche épidémiologique, nous étudions les comportements des gens et comment ils sont en relation avec leur santé. Donc, un laboratoire épidémiologique est le « vrai monde » et je suis sûre que vous pouvez vous imaginez que ce type de laboratoire peut être très désordonné. Pour la SP, nous n’avons pas encore un factor de risque qui est très associé à la SP comme le tabac l’est pour le cancer des poumons. L’épidémiologie de la SP est très intéressante et nous avons beaucoup de questions à répondre. Cependant, je pense que nous pouvons donner aux gens de bons conseils sur les choses qu’ils peuvent faire afin de réduire les risques d’avoir la SP. Nous serons peut-être en mesure de réduire le nombre de personnes qui développeront la SP ou de la prévenir. C’est vraiment ce qui me motive à poursuivre ma recherche en épidémiologie de la SP.

À votre avis, quelles sont les réponses que les chercheurs pourront donner dans les prochaines années?
Il y a beaucoup de recherches épidémiologiques intéressantes qui sont faites présentement par des épidémiologistes qui sont bien formés. Je pense que nous sommes sur la bonne voie pour identifier les facteurs qui prédisposent les gens à développer la SP. Ma recherche se consacre aussi à identifier les facteurs de risque en SP pédiatrique. En ce moment, seulement quelques recherches ont exploré les facteurs de risque chez les enfants. Au cours des prochaines années, je suis confiante que nous aurons beaucoup d’informations. Une première étape à laquelle je me consacre, est de confirmer si les facteurs de risques qui sont suggérés pour les adultes sont les mêmes que ceux pour les enfants. Ces connaissances seront utiles en épidémiologie de la SP pour les enfants étant donné qu’ils sont plus jeunes et donc ont été moins exposé à toutes sortes de chose que les adultes.


 

L'invention de Kedar Mate, physiothérapeute et étudiant au doctorat

Tout le monde aime les gadgets technologiques... Kedar Mate fait partie de l'équipe de la Dre Nancy Mayo de l'Université McGill. Ce groupe d'étudiants dynamiques n'a pas peur d'innover pour optimiser la qualité de vie des personnes qui ont la SP.

La SP cause parfois des difficultés à la marche. L'invention de Kedar est un gadget que l'on installe bien simplement à sa chaussure et qui est relié à un téléphone intelligent. Il s'agit d'un outil qui pourra servir de complément à un programme de rééducation à la marche pour une personne qui a le pied traînant, par exemple.
 
Le fonctionnement est tout aussi simple que l'installation. Il est basé sur le fait qu'un bon patron de marche débute par un bon positionnement du talon. Lorsque la personne qui le porte appuie bien son talon, le gadget émet un son pour l'informer qu'elle est sur la bonne piste. Le marcheur sait donc s'il fait ou non le bon exercice. Marcher est un excellent exercice mais encore faut-il bien le faire et lorsqu'on a des problèmes de mobilité, ce n'est pas évident.
 
Malheureusement, cet outil n'est pas encore disponible puisqu'il est encore à l'étude. À surveiller, l'univers des gadgets nous réservent encore des surprises!
 
 
 

mardi 7 juin 2016

Mathieu Dubé, étudiant au post-doctorat, Institut Armand-Frappier

Hanane Touil, étudiante au doctorat, Laboratoire du Dr Amit Bar-Or




J’ai interviewé Hanane il y a deux ans (voir ce lien: http://sp-nadinedirect.blogspot.ca/2013/12/presentation-par-affiche-hanane-touil.html) qui m'avait parlé de l’interaction des cellules B avec les astrocytes et les microglies provenant de personnes qui ont la SP.

Cette année, elle nous présente une variété de résultats qui indiquent qu’un sous-groupe de cellules microgliales, de type M2c, a la capacité d’induire l’apoptose chez les cellules B médiatrices d’inflammation. Ces cellules B seraient impliquées dans le processus d’inflammation de la SP.

Plus simplement, les cellules M2c serviraient de sentinelles et protègeraient le cerveau contre ces cellules B dangereuses.

Maintenant, elle cherche à trouver le mécanisme qui rend ces cellules protectrices, ce qui pourrait devenir une nouvelle cible thérapeutique contre la SP.

Entrevue avec Luc Healy, étudiant au post-doctorat, Université McGill

Pouvez-vous nous expliquer le sujet de vos travaux?
Mes travaux portent sur les tissus humains et je suis supervisé par les Drs Antel et Bar-Or. Certains travaux de laboratoire menés sur des souris donnent de bons résultats, mais malheureusement, les résultats ne sont souvent pas transposables chez l'humain et ne mènent donc pas au développement de traitements.

Au lieu d'étudier une maladie semblable à la SP chez les souris, nous étudions les tissus humains en laboratoire afin de pouvoir ensuite répéter d'éventuels résultats positifs chez l'être humain.

Les Drs Bar-Or et Antel ont accès à des tissus de cerveaux humains de personnes qui ont l'épilepsie. Nous les activons in-vitro en simulant de l'inflammation semblable à la SP. Nous croyons que ce type de simulation est plus près de la SP que l'EAE chez la souris. Il y a juste sept endroits au monde où ce type de recherche peut être mené, nous devons en tirer le plus possible d'information.

Quelle présentation vous a le plus intéressé?
La présentation du Dr Barry McColl m'a beaucoup intéressé. Il a démontré la diversité des microglies dans le cours de la vie. Les microgolies sont différentes d'une partie à l'autre du système nerveux central. Lorsque l'humain vieillit, les microglies changent à un rythme différent. Je trouve que les résultats qu'il vient de publier sont très cool.

Microglies : Le système nerveux central est séparé du reste du corps et les microglies y sont confinées. On retrouve des macrophage dans le reste du corps qui sont similaires mais différentes des microglies; elles sont un peu comme des cousines. Elles peuvent voyager dans le corps alors que les microglies ne peuvent pas. Lorsque les microglies disparaissent, elle ne sont pas remplacées. Elles sont les pompiers, les premiers répondants qui défendent le système nerveux central. De plus, lorsqu'il y a une menace, elles dictent aux autres quoi faire, elles recrutent d'autres cellules, ce qui peut résulter en la démyélinisation dans le cas de la SP.

Pourquoi avoir choisi de vous consacrer à la SP?
Je suis irlandais d'origine et tout comme au Canada, il y a beaucoup de SP dans mon pays. Je suis intéressé par la recherche pouvant mener au développement de traitements. J'aimerais contribuer à stopper la SP.



Dr Soufiane Ghannam, étudiant au post-doctorat, CRCHUM

Marc-André Lécuyer, étudiant au doctorat, Laboratoire du Dr Alexandre Prat, CRCHUM


Negar Farzam-kia, étudiante au post-doctorat au laboratoire du Dr Alexandre Prat, CRCHUM

Sur quoi portent vos travaux actuels?
Je travaille sur IL-15, une protéine dont la concentration est plus élevée chez les personnes qui ont la SP et qui active le système immunitaire et le maintient activé. Je cherche à comprendre ce qui fait que les taux de IL-15 sont plus élevés chez les personnes qui ont la SP.

Y a-t-il une conférence ou une présentation par affiche qui a attiré davantage votre attention?
J’ai aimé la présentation sur les microglies et les macrophages dans le contexte de l’ischémie. Je trouve que la différence entre les deux cellules est très intéressante; certains disent qu’elles sont très similaires et qu’elles agissent de façon semblable alors qu’elles peuvent aussi agir de façon très différente. L'ischémie est une diminution de l'apport sanguin à un organe qui entraîne essentiellement une baisse de l'oxygénation. Il n’y a pas de lien avec la SP, par contre, cette condition cause de l’inflammation tout comme la SP. La différence entre les microglies et les macrophages est intéressante aussi pour la SP.

Pourquoi avoir choisi de vous consacrer à la science?
J’ai toujours été intéressée par les interactions entre le système immunitaire et le système nerveux central. On sait qu'une mauvaise communication entre les deux peut mener à une maladie. J’ai fait de la recherche sur le sujet et j’ai finalement décidé d’y consacrer ma carrière et je suis actuellement au doctorat. Ma carrière a débuté par une curiosité sur le sujet. J’aimerais contribuer à la compréhension de ce phénomène.


L'intégrine alpha8: nouvelle cible thérapeutique potentielle?

Traverser la frontière qui sépare la circulation sanguine du cerveau n’est pas une tâche facile pour les cellules du système immunitaire.

  • Dans le cas de la SP, un groupe de cellules du système immunitaire réussit à traverser cette frontière pour aller causer les lésions caractéristiques de la maladie. 
  • Pour réussir à traverser cette frontière, les cellules du système immunitaire doivent posséder un passeport. 
  • Pour une famille de cellules immunitaires impliquées dans la pathologie de la SP, posséder l’intégrine alpha 8 (le passeport) permet un accès direct.
  • Dans un modèle animal de la SP, retirer ce passeport aux cellules immunitaires a démontré une réduction du passage des cellules immunitaires vers le cerveau et de la progression de la maladie. 
  • L’avantage de cibler l’intégrine alpha8, plutôt que l’intégrine alpha4 (comme le fait natalizumab) est de mieux cibler les cellules immunitaires impliquées spécifiquement dans la maladie. 
  • De cette façon, les autres cellules du système immunitaire peuvent continuer à jouer leur rôle protecteur. 
  • Il faudra toutefois pousser plus loin la recherche dans ce domaine avant de pouvoir transposer chez les êtres humains les résultats obtenus chez les animaux 

Retirer le passeport au cerveau des cellules qui causent la SP, pourquoi pas!

Entrevue avec Tessa Dhaeze

Tessa Dhaeze, étudiante au post-doctorat au laboratoire du Dr Alexandre Prat, CRCHUM

Pouvez-vous nous résumer vos deux présentations par affiche?
Mes deux présentations sont complémentaires et la première est à propos de la barrière hémo-encéphalique. Dans la SP, cette barrière protectrice est franchie. Nous utilisons des souris génétiquement modifiées qui développeront la SP de façon spontanée sans qu'on ait à induire la maladie. Ce qui est particulier est que les femelles développeront la forme cyclique alors que les mâles auront la forme progressive primaire. Nous étudions la barrière hémo-encéphalique avant et après le déclenchement de la SP. Nous l'étudions dans les différentes formes de la SP, donc chez les souris femelles et mâles, et à différents moments de l'évolution de la maladie. Ce que nous observons chez l'humain est également observé chez les souris : la barrière n'est pas étanche et les molécules qui sont supposées la protéger sont soit absentes ou soit anormales. La conclusion est que nous pourrons utiliser ce type de modèle animal pour optimiser l'efficacité des traitements, c'est un outil supplémentaire.

Comment expliquer que les souris mâles ont la forme progressive primaire alors que les femelles ont la forme cyclique?
C'est une très bonne question et nous ne savons pas la réponse. Ce modèle a été développé en Allemagne et cet aspect lié au genre n'est pas clairement expliqué à ce jour.

Voulez-vous nous parler de votre deuxième présentation par affiche?
La deuxième affiche est en lien avec le système immunitaire. Il est généralement reconnu que la SP est une maladie auto-immune. Les globules blancs qui jouent habituellement un rôle protecteur, font une invasion et causent des dommages dans le cerveau et la moelle épinière. J'étudie les cellules T car elles jouent un rôle très importants dans la SP. À notre laboratoire, nous avons déjà remarqué qu'un sous-ensemble de cellules T (Th17) sont très dangereuses dans la SP. Elle sont très importantes pour détruire les pathogènes mais chez les personnes qui ont la SP, elles se rendent dans le cerveau. Elles y attaquent les neurones et les astrocytes. Ce sont des résultats très préliminaires car je commence à peine à travailler là-dessus. Les cellules Th17 ont différentes molécules à la surface. J'étudie particulièrement les molécules CD27 et CD70. Les souris qui n'ont pas ces deux molécules ne développeront pas l'EAE (la forme animale de la SP). Nous sommes à l'étape de mener des études sur l'humain. J'utilise le sang de personnes qui ont la SP et de personnes qui ne l'ont pas et j'observe si les molécules CD27 et CD70 sont présentes à la surface des cellules Th17. J'ai constaté qu'elles sont présentes uniquement chez les personnes qui ont la SP. Il s'agit d'une démonstration claire que le système immunitaire joue un rôle dans la SP.

Pourquoi avez-vous choisi de quitter la Belgique pour venir vous établir au Québec?
J'ai fait mon doctorat en Belgique et mon superviseur a fait des études avec le Dr Jack Antel et a toujours été en lien avec lui. J'étais à la recherche d'un laboratoire pour compléter mon post-doctorat et j'ai été acceptée dans le laboratoire du Dr Alexandre Prat. Le laboratoire du Dr Prat est, selon moi, l'un des meilleurs laboratoires qui se consacrent à la SP.


 

Cyril Laurent, étudiant au doctorat, Laboratoire de la Dre Nathalie Arbour, CRCHUM

Définition ligand

Après l'entrevue avec Laurine Legroux, j'ai fait un peu plus de recherche pour mieux comprendre la définition de ligand. En biologie, un ligand (du latin liant) est une molécule qui se lie à un récepteur et qui joue un rôle de stabilisateur, de catalyseur ou encore de transmetteur. Lorsqu'un ligand se fixe à un récepteur, l'interaction entre les deux entraîne une réponse cellulaire.

Laurine Legroux, étudiante au doctorat, Laboratoire de la Dre Nathalie Arbour, CRCHUM

Définition EAE

De nombreuses hypothèses sur de potentiels traitements contre la sclérose en plaques proviennent de la recherche en laboratoire (recherche fondamentale). C'est principalement de ce type de recherche dont il sera question aujourd'hui. On utilise des cultures, des cellules et un modèle animale de la SP. Il est donc important de comprendre ce qu'est ce modèle animale qui est appelé encéphalomyélite allergique expérimentale ou au plus court, EAE. Il s'agit d'une maladie semblable à la SP que l'on induit chez les souris de laboratoire et qui permet une première étape d'évaluation d'efficacité et des risques d'un traitement potentiel. Lorsque les résultats sont positifs, on passe ensuite aux essais cliniques. Pour connaître les étapes des essais cliniques, visitez le lien suivant sur notre site Internet .

Vanessa Bouchard, physiothérapeute et candidate au doctorat, Université McGill




Vanessa Bouchard, nous parle d’un livre sur lequel elle planche depuis 5 ans.

Un livre fait sur mesure pour ceux et celles qui vivent avec la SP. Elle y explique de façon simple, concrète et précise la maladie en plus d’offrir une série d’exercices visant à aider une prise en charge autonome de la maladie et de ses symptômes.

Le livre a récemment été validé par un groupe de médecins et chercheurs spécialistes de la SP. La prochaine étape est de voir comment il est reçu par les personnes qui vivent avec la SP.

Le but ultime du livre : améliorer la qualité de vie des gens qui vivent avec la SP. Un objectif noble qui a le potentiel de toucher plusieurs milliers.


On ne peut que souhaiter qu’il soit disponible le plus rapidement possible!



Arrivée au Centre de recherche du CHUM

Bon matin!

Je suis arrivée au Centre de recherche du CHUM et le Symposium débutera dans quelques minutes. Tout le long de la journée, vous aurez accès à cinq entrevues en format vidéo, à plusieurs comptes-rendus de conférences et vous pourrez rencontrer virtuellement plus d'une dizaine de chercheurs.

Des événements comme celui-ci sont importants car ils favorisent les échanges d'information et la collaboration. Je suis toujours très enthousiaste de voir un groupe de scientifiques qui ont les mêmes objectifs réunis à un même endroit, c'est un concentré de matière grise!

J'espère vous permettre de vivre l'expérience à distance.

Nadine


lundi 6 juin 2016

À demain!

Je viens de recevoir le résumé des cinquante affiches qui seront présentées demain, ce qui sera bien utile pour identifier les sujets les plus chauds!

Le Neuroinflammation Training Program a été mis sur pieds en 2002 sous la direction du Dr Jack Antel et est maintenant sous la direction du Dr Samuel David. Bien que la plupart des échanges seront à propos de la SP, le programme couvre également d'autres sujets de recherche : douleur neuropathique, maladies mentales, tumeurs cérébrales, maladies neurodégénératives, inflammation du système nerveux central, blessures médullaires, etc.

À demain!