lundi 7 octobre 2013

Les traitements : évolution ou révolution?


Les options thérapeutiques ont été au coeur de nombreuses présentations et discussions tout au long du congrès. Dans la dernière décennie, il y a eu des avancées en ce qui concerne les traitements modificateurs de l’évolution de la SP et ceux utilisés pour soulager les symptômes. Les nouvelles options sont des outils supplémentaires mais ils suscitent aussi bien des questions :

Comment s’assurer de prescrire le meilleur traitement à chaque personne qui a la SP?
Comment bien mesurer les risques versus les bénéfices?

Quel est le meilleur moment pour débuter un traitement?
Quels sont les effets à long terme des nouveaux traitements?

Les chercheurs des quatre coins du globe ont participé à ce congrès pour partager des données, pour trouver des réponses et pour valider leur pratique. Puisqu’il n’y avait aucun traitement contre la forme cyclique de la SP auparavant, la multiplication des options a été perçue par la communauté médicale comme une percée majeure. Par contre, il n’y a toujours pas de traitement pour les formes progressives de SP.
«  Il y a, à ce jour, 10 traitements utilisés dans la forme poussées-rémissions, mais il n’y en a aucun pour la forme progressive. Je classerais donc les traitements contre cette forme dans la catégorie en évolution. » a dit le Professeur Per Soelberg Sørensen, Président du congrès de l’ECTRIMS 2013 lors de la conférence de presse.

Le traitement précoce a aussi fait l’objet de nombreuses discussions et a beaucoup retenu l’attention ces dernières années. Il est de plus en plus clair que débuter un traitement le plus tôt possible dans le cours de la maladie a un impact significatif sur la réponse au traitement à long terme, sur la qualité de vie et sur la progression de la maladie. Des essais cliniques sur le natalizumab (Tysabri) en début de maladie ont démontré une meilleure récupération des poussées, un score à l’EDSS (échelle d’évaluation de l’invalidité) plus stable et parfois même, l'amélioration de certains symptômes.
Il y a eu de nombreuses autres présentations sur les résultats positifs de la prise en charge tôt dans le cours de la maladie, identifiant cette période comme étant une fenêtre d’opportunités dans le traitement de la SP. Le Dr Aaron Miller des États-Unis a présenté les résultats d’une étude sur le tériflunomide (Aubagio). Les participants ayant un syndrome clinique isolé (premier épisode évocateur de la SP) ont eu une diminution du risque d’avoir un deuxième épisode et ont eu moins de nouvelles lésions visibles à l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Toutes ces informations sont très significatives et nous font sentir que nous sommes à l’aube de changements positifs très importants.
Quand pourra-t-on rendre la maladie silencieuse dès le début?

Si vous souhaitez avoir un tour d'horizon complet sur les traitement actuels et à venir contre la sclérose en plaques, je vous invite à visionner une conférence en ligne donnée par le Dr François Grand'Maison et qui a été lancée en juin 2013. Bon visionnement!
www.youtube.com/watch?v=Ffdpd4mH9YA

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