vendredi 12 octobre 2012

SP pédiatrique

Dre Brenda Banwell, neuro-pédiatre, chef de la neurologie, Hôpital pour enfants de Philadelphie
Dr Amit Bar-Or, neuro-immunologiste, Institut et hôpital neurologiques de Montréal

Le plus jeune enfant chez qui la Dre Banwell a diagnostiqué la SP avait un peu moins de deux ans. Chaque semaine, elle reçoit un nouveau jeune patient ayant potentiellement la SP. Ma première question a été : comment se déroule le processus diagnostique pour un enfant qui n’est pas en mesure d’expliquer ses symptômes? Bien entendu, on utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’examen clinique mais on doit aussi développer l’habileté de faire parler les enfants.

Elle m’a expliqué qu’il y avait plus de possibilités de diagnostic différentiel chez les enfants. En effet, il y a plus de maladies infantiles dont les symptômes sont semblables à la SP que chez les adultes. Elle ne croit pas nécessairement qu’il y a de plus en plus d’enfants qui ont la SP, en fait nos données à ce sujet sont trop récentes (10 ans) pour qu’on puisse se prononcer.

Dre Banwell et Dr Bar-Or
Cette entrevue en duo a porté sur leurs travaux de recherche dans le domaine de la SP pédiatrique. Selon eux, ce domaine peut nous en apprendre énormément sur les mécanismes de la maladie. Le travail avec les enfants permet d’étudier les premières manifestations de la SP, ce qui n’est pas possible chez les adultes. En effet, la plupart des adultes ont déjà un historique avec la SP, même s’ils en sont à leur première poussée.

La recherche a pu avancer davantage dans certains secteurs à l’aide des enfants ayant la SP. On a beaucoup étudié le virus Epstein-Barr (mononucléose) comme facteur de risque. Il était difficile de démontrer que ce virus était plus présent chez les personnes qui ont la SP que dans un groupe contrôle parce qu’il est présent dans 95 % de la population âgé dans la trentaine. C’est plus facile chez les enfants parce que le pourcentage est beaucoup plus bas.

Ils ont également étudié la déficience en vitamine D comme facteur de risque. La Dre Banwell mesure le taux de vitamine D de ses jeunes patients et leur recommande d’en prendre lorsqu’il est trop bas (dose recommandée par Santé Canada). Elle croit qu’un parent qui a la SP devrait donner des suppléments de vitamine D à ses enfants, même si le risque pour ceux-ci n’est pas beaucoup plus élevé que pour la populatin en général.

Le Dr Bar-Or croit que la vitamine D est là pour rester mais qu’il reste à savoir quand et comment l’utiliser de façon optimale.

1 commentaire:

  1. Bravo Nadine.
    Tu as le don de nous faire un résumé intéressant :-)
    Bonne fin de journée!!!
    Lâche pas!
    Gi du Lac :-)

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