vendredi 13 décembre 2013

Dre Helen Tremlett

M. André Lespérance, administrateur de la Société de la SP
et la Dre Helen Tremlett
La Dre Helen Tremlett a donné une conférence très intéressante sur ses études épidémiologiques menées à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle dirige une équipe composée d'une quinzaine de personne, des étudiants à la maîtrise, au doctorat et post-doctorat ainsi que des statisticiens, des épidémiologistes et des analystes de données.

Les résultats de l'étude qu'elle a présentée montrent que l’incidence globale du cancer, mais surtout celle du cancer colorectal, parmi la population atteinte de SP était plus faible que celle du cancer dans la population en général, et ce, tant chez les femmes que chez les hommes.

Son équipe a utilisé des bases de données sur les résidants de la Colombie-Britannique atteints de SP qui avaient fréquenté les cliniques de SP de la province, mais aussi du registre du cancer provincial, des dossiers d’inscription et de facturation du ministère de la Santé et de la base de données sur les décès enregistrés en Colombie-Britannique. L’équipe avait pour but de comparer l’incidence de l’ensemble des cancers à celle de formes précises de cette maladie, suivant l’apparition de la SP. Au total, 6 917 cas répondant aux critères d’admissibilité à l’étude ont été recensés au sein de la population atteinte de sclérose en plaques de la Colombie-Britannique et ont été suivis durant 16 ans. De ce nombre, 72 pour 100 étaient des femmes et 28 pour 100, des hommes. La SP s’était présentée d’emblée sous une forme rémittente dans 89 pour 100 des cas, et sous une forme progressive primaire dans 10 pour 100 des cas. L’évolution clinique n’était pas connue dans 1 pour 100 des cas.

Les résultats montrent que l’incidence globale du cancer, mais surtout celle du cancer colorectal, chez les personnes atteintes de SP était plus faible que prévu, comparativement à celle de la population en général. Cette réduction touchait autant les femmes que les hommes, sans égard à la forme de SP qu’ils avaient présentée d’emblée (rémittente ou progressive primaire). Seul le risque de cancer de la peau sans présence de mélanome était accru, et ce, exclusivement chez les personnes qui avaient présenté d’emblée une forme rémittente de SP.

Cette conférence m'a beaucoup intéressée mais je ne comprenais pas comment on pouvait avoir accès a de telles données. La Dre Tremlett a pris quelques minutes pour m'expliquer comment elle procédait. En Colombie-Britannique, des liens peuvent être faits entre les données sur la santé. Chaque fois qu'un médecin remplit une prescription, elle peut être liée au numéro d'assurance-maladie du patient pour qui la prescription est faite. Les épidémiologistes comme la Dre Hemlett peuvent faire une demande au gouvernement pour avoir accès à ces données à des fins de recherche. Si un projet répond a des critères d'éthique, les données sont fournies, mais toujours sans nom et sans la date de naissance complète (mois et année seulement).
 
 

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