vendredi 6 novembre 2015

Rencontre avec le Dr Anthony Traboulsee, MD

Le Dr Traboulsee, MD est professeur associé en neurologie et chercheur à l'Université de la Colombie-Britannique. Nadine a pu l'interroger sur sa vision de la recherche en SP.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre conférence?
Aujourd'hui, j'ai parlé des différentes façons dont on peut utiliser l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour confirmer l'efficacité d'un traitement. L'IRM nous permet de regarder le fonctionnement du cerveau d'un angle large très rapidement et sans danger (sans radiation). Elle nous permet de voir comment la SP affecte non seulement la structure du cerveau, mais aussi la manière dont il se défend et s'adapte, ce qui est très important en SP. Nous pouvons ainsi voir par quels mécanismes le cerveau se répare et évaluer l'amélioration du système nerveux central chez les personnes atteintes de SP.

Nous espérons que cela nous donnera des pistes pour de nouveaux traitements. Notamment, une étude financée par la Société de la SP porte sur les cellules souches. Ces dernières sont dans notre corps, et pourraient aider à réparer certaines parties de notre corps, comme la myéline dans le cas de la SP. Ce qu'on ne sait pas, c'est si ça fonctionne réellement et l'IRM nous permettra d'établir de façon précise si ces cellules souches réparent vraiment le cerveau.

Quel est le sujet de recherche en SP qui vous passionne le plus?
Il y en au moins trois :
- L'étude canadienne sur la minocycline, un antibiotique pour soigner l'acnée. Il a des propriétés anti-inflammatoires. Et certains chercheurs ont voulu valider l'hypothèse que la minocycline pourrait fonctionner pour prévenir la neuroinflammation en SP. Et ça a marché! C'est énorme, le potentiel de ces résultats est très prometteur.
- Un nouveau traitement pour la SP, l'ocrélizumab, a des résultats très prometteurs pour la forme cyclique de la SP.
- Le même traitement mais pour la SP progressive. C'est le premier essai clinique qui a montré de tels résultats pour le traitement de cette forme de la maladie. Le traitement ne guérit pas la SP, mais il la ralentit. C'est donc un résultat mitigé : il nous montre que la SP progressive est traitable mais on a besoin de trouver encore mieux, mais ça a ouvert la porte à un grand espoir.



Nadine et le Dr Traboulsee, MD

Aucun commentaire:

Publier un commentaire